Guy Breton – que tous appellent P’tit Max – a repris le domaine de son grand-père, en 1986. À cette époque, la famille vendait ses fruits aux grandes caves coopératives qui dominaient alors le Beaujolais. C’était l’âge d’or de la levure sélectionnée 71B qui donnait au vin un goût de banane. Vous vous souvenez ?
Suivant les traces du chercheur et pape de la vinification sans soufre Jules Chauvet, Guy et trois autres vignerons locaux, Marcel Lapierre, Jean-Paul Thévenet et Jean Foillard, ont milité pour un retour à la manière naturelle de faire du vin. Le célèbre importateur et marchand de vin Kermit Lynch a surnommé ce clan « The Gang of Four ». Les préceptes de ces vignerons : travailler des vignes saines, ne jamais utiliser d’herbicides ou de pesticides de synthèse, récolter à parfaite maturité, trier rigoureusement pour ne garder que les meilleurs raisins, ajouter des doses minimales de soufre, voire pas du tout, et refuser la chaptalisation et la filtration. Le résultat final permet au terroir de s’exprimer naturellement et sans fards : les vins sont épicés, chargés en granite et en même temps, rafraîchissants et profondément délicieux.