UNE BOUTEILLE AVEC
23 mai 2024
GUILLAUME LALIBERTÉ de Lieux communs
« C’est notre responsabilité d’être audacieux. »
Emilie Villeneuve
GUILLAUME LALIBERTÉ de Lieux communs
Photographie : Emilie Villeneuve pour oenopole

En 2018, le sommelier Guillaume Laliberté a décidé de se lancer dans un projet complètement fou. Avec trois autres comparses, il a fondé Lieux communs, premier chai urbain à voir le jour à Montréal. La quête des gars ? Découvrir ce que goûte un vin fait à partir de vignes plantées sur une ancienne terre à tabac de Lanoraie ou sur le mont Yamaska et montrer que les hybrides ont bel et bien leur place à table.

La vision de Lieux communs est quand même bold : faire du négoce au Québec et en Ontario et travailler les hybrides dans un chai au Marché Central de Montréal… Fallait oser, Guillaume, non ?

C’est peut-être bold, mais ce n’est pas complètement surprenant. On s’inscrit dans une lignée de personnes qui essaient de faire des trucs cinglés. J’veux dire, il y a en a eu des Québécoises et des Québécois avant nous qui ont fait du vin… Et ça leur en a pris du courage. Maintenant, notre responsabilité en tant que jeunes entrepreneurs, c’est justement d’être audacieux, de prendre certaines libertés que ceux qui étaient là avant nous n’ont pas pu prendre, parce qu’ils étaient en train de bâtir.

Il y a en a eu des Québécoises et des Québécois avant nous qui ont fait du vin… Et ça leur en a pris du courage.

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Guillaume Laliberté, Lieux communs

Donne-moi des exemples de ce que vous osez faire et qui détonne dans le paysage du vin québécois ?
Le travail qu’on fait avec les hybrides, le soin et la fierté qu’on met à démontrer à quel point ils ont une valeur qu’on a longtemps boudée. Avec l’âge, ces vignes donnent de plus en plus des jus intéressants. Puis, en utilisant les levures indigènes, en vinifiant naturellement et en faisant parfois des assemblages, on peut atteindre des niveaux de plaisir assez élevés dans la bouteille.

La cuvée Ours, c’est justement un assemblage de marquette, vidal, sabrevois et sainte-croix. Ça goûte quoi ?
C’est un exercice de style sur des cépages qui, selon nous, sont les plus adaptés à notre climat. Ils ont un profil étonnant, assez loin des cépages européens mais aussi de ce qu’on a pu goûter de certaines cuvées faites à partir d’hybrides dans les dernières années. C’est digeste, léger mais avec du beau fruit et des fleurs. On a vraiment voulu faire un vin qui nous plait à nous et qui fait briller la beauté et la diversité de notre territoire.

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