Je vais être bien honnête avec toi. Parfois (souvent), quand des vins glow-ent, que le nom du vigneron et l’évocation de ses méthodes de travail mettent des étoiles dans les yeux, je me rue sur la providentielle quille avec ardeur, mais en arrivant à la maison avec mon butin, ce n’est pas la joie qui m’envahit. Non, c’est plutôt le doute.
Je pense par exemple aux
, de . Tu sais, ceux qui donnent envie de danser et définissent nettement les contours du bonheur ?À quelle occasion ouvrirai-je la dive ? Oserais-je imaginer un accord ? Suis-je seulement digne d’une seule gorgée ? Il ne faudrait surtout pas que de mauvais choix viennent gâcher la sauce. Tu y penses à ça, toi, des fois ? Moi oui, et souvent (tout le temps).
Parce qu’au boulot ça jase essentiellement vin autour de la machine à café, j’ai fait part de mon trouble à mes collègues. C’est là, entre deux séances du moulin, que l’un d’eux m’a dit : « Une fois Tom Lubbe m’a expliqué qu’il souhaiterait que les gens aient moins peur de ses vins. Certaines personnes lui disent qu’elles sont pétrifiées à l’idée de ne pas savoir apprécier ce qu’il boive à sa juste valeur.»
- C’est exactement ça mon problème !
- Oui, mais la vision de Tom, c’est de faire des vins qui permettent justement de vivre des bons moments.
Un autre collègue s’approche :
- C’est vrai que ce ne sont pas des vins pour s’enfarger dans les fleurs du tapis. Si tu as peur de te tromper, assure-toi simplement de boire avec des gens curieux, que tu aimes.
Un accord copains-vin ? J’adore. Je m’en retourne à mon bureau d’un pas (presque) léger quand j’entends :
- Bon, ça veut pas dire que c’est un vigneron qui ne se pose pas de questions, hein ? En fait, il s’en pose beaucoup. J’veux dire, il s’interroge sur les méthodes d’agriculture, les changements climatiques, le contexte politique… Il fait des vins pour réinventer le monde !
Et c’est comme ça que mon cœur s’emballe avant même la première gorgée de café.