THÉRAPIE PAR LE VIN
24 août 2018
Thérapie par le vin : éternel été
Emilie Villeneuve
Thérapie par le vin : éternel été

On va se dire les vraies affaires : souffrir d’anxiété et aimer le bon vin, ce n’est pas une mince affaire. Non pas parce que l’anxiété et le vin ne font pas bon ménage, non, parce qu’on n’est pas toujours certain que le vin va être bon.

ÉTERNEL ÉTÉ

Les beaux jours s’étirent de tout leur long, comme des chats poussiéreux dans la ruelle. Chaque soirée se présente comme une trop belle occasion de faire glou glou en terrasse avec ceux qu’on aime avant que, du jour au lendemain, le ciel nous verse un baril d’glace dans’l t-shirt. L’hiver, cet hypocrite qui ne s’annonce jamais, qui nous vole nos amis et notre air désinvolte, l’hiver dis-je, s’en vient, n’en doutez point! Moi, en-tout-cas, j’en ai l’intime conviction. Comment je fais pour être si certaine de ma shot? Parce que ce tueur de fun finit toujours par revenir. Ça ne peut pas durer toujours ce temps des tropiques, cette lumière dorée qui ne meure que tard le soir et surtout, ces splendides quilles, blanches ou rouges, bues fraîches sans distinction. Mais surtout, ces rouges, au fruit plein, gouleyants, des jus généreux mais jamais pesants, des vins de soifs qu’y disent.

Je l’avoue : ce que je crains plus que les courants d’air frettes, les chauffeurs de charrues soûls, les trottoirs meurtriers et les voitures enfouies sous six pieds de neige, ce sont les rouges-lourds-de-rôti-d’palette. D’abord, parce que j’haïs ça, le rôti d’palette et, surtout, parce que ce genre de vin m’endors, m’ennuie, me pfffff. Mais je sais que le temps froid va ramener de ces spécimens chez moi et cela me déprime davantage que les journées qui raccourcissent et les cigares au chou de ma belle-mère. Sérieusement. Qui a besoin de notes pompeuses pis de tannins qui tannent beaucoup trop longtemps EN PLUS d’avoir d’la sloche dans ses bottes? Pas moi en-tout-cas. Ce que je veux dans ma bouche, c’est l’éternel été.

Comment faire pour ne pas laisser la belle saison partir comme une lâche avec ses meilleures bouteilles?

ANGOISSÉ À L'IDÉE DE BOIRE LOURD CET AUTOMNE? VOICI LES CONSEILS DU THÉRAPEUTE.

Parce qu’il ne faut jamais rester seul dans sa détresse œnologique, voici les conseils de mon ami sommelier Samuel Chevalier-Savaria, celui que je n’ose jamais appeler pour ce genre de chose, de peur qu’il ne m’aime plus.

" Emilie… T'sé l’été c’est vraiment cool d’en profiter. Tu ne devrais pas te torturer comme ça, spécialement quand il fait encore soleil jusqu’à 20 heures et que le thermomètre affiche 32 degrés. Par contre, que tu y penses aujourd’hui te permet d’avoir une longueur d’avance sur ta belle-mère et ses maudits cigares aux choux. Présentement, tu trouves des tonnes de bouteilles rouge tendresse que tu pourras cacher dans un coin de ton sous-sol et ressortir quand le blues des premiers flocons et des plats mijotés va te pogner. De plus, la buvabilité d’un vin est une variable bien relative. Quand il fait -20, sans que tu t’en rendes compte, ton palais réclame des vins un poil plus sérieux. Je veux dire par là qu’il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir que ce pays des extrêmes dans lequel nous vivons peut avoir sur notre corps. Mais, pendant qu’il en est encore temps, tu peux faire le plein des vins suivants."

Bourgueil 2017, Avis de vin fort, Pierre et Catherine Breton

Vin de France 2016, Camp d’en Fourmaxe, Original

Beaujolais 2017, Prémices, Laurence et Rémi Dufaitre

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