Durant ses études en design graphique à l’UQAM, Gabriel Sabourin a choisi de se spécialiser en illustration. De son propre aveu, ses créations étaient d’abord plutôt conceptuelles. Puis, les bonhommes qu’il dessinait depuis toujours dans les marges de ses cahiers se sont imposés à lui et sont devenus le centre de ses projets. C’est ainsi que le spécialiste en bonhomme a trouvé sa voie.
Les personnages que tu crées ont quelque chose de vraiment distinctif au-delà du trait. Qu’est-ce que c’est, selon toi ?
Je crois que c’est quelque chose de l’ordre de l’émotion. Ils sont souriants et sympathiques, mais il y a une vulnérabilité dans leurs yeux, quelque chose qui fait que l’on peut se reconnaitre en eux. Ça nous permet d’entrer en relation avec l’illustration.
Y a-t-il eu un déclic, un moment où tu as compris que les bonhommes que tu dessinais depuis le secondaire allaient être au centre de tes projets créatifs ?
Oui, je m’en souviens même très bien. Ça paraît évident maintenant, mais il fallait que je m’assume, tout simplement. Ça m’a libéré. J’ai commencé à faire mes bonhommes pour moi et les contrats se sont mis à débouler.
Faut croire que tu as fait les bons choix ! Y avait-il des défis dans
?En fait, c’est un projet zéro stressant, juste le fun. J’adore créer des univers cohérents autour de mes personnages, imaginer l’écosystème dans lequel ils vivent, créer des petits mondes ! Et puis, le milieu du vin est tellement truffé de références, d’éléments avec lesquels jouer. J’aime d’ailleurs tout ce qui est classique, un peu évident ou même cliché : le verre, la bouteille, le raisin…
Comme si ce qui était simple et allait de soi avait aussi sa place aujourd’hui ?
Exactement. C’est cool aussi parfois de garder les choses simples.
Est-ce que tu aimes le vin ?
Oui ! Mais je ne veux surtout pas prétendre que j’y connais quelque chose, même si j’ai suivi un cours en science du vin à l’université. On parlait surtout des molécules. C’était super intéressant, mais la moyenne de la classe était de 58 %. Je ne suis pas certain que cette approche ultra stricte soit pour moi non plus ! Ceci dit, j’aime particulièrement le vin blanc… le vin orange aussi. Mais décrire ce que je bois, ce n’est pas mon truc.
C’est quoi, ton truc ?
Boire mon vin dans des verres miniatures. Tu sais, des genres de petits ballons pour déguster des alcools forts ? Je ne sais pas pourquoi, mais ça fait partie de mon plaisir. Il y a quelque chose de très drôle dans le jeu de proportion entre la main et le tout petit verre qui me réjouit !
Pour découvrir le travail de Gabriel Sabourin :